Crash Rio-Paris : les deux boîtes noires retrouvées vont-elles lever le mystère ?

Deux ans après l'accident de l'Airbus d'Air France au large du Brésil, le mystère entourant cette catastrophe, qui a fait 228 morts, va peut-être être levé grâce au repêchage des deux boîtes noires

Faits divers

La seconde boîte noire de l'A330, qui s'était abîmé dans l'Atlantique sud le 1er juin 2009, a été à son tour repêchée lundi soir, a annoncé mardi le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique.

Elle comprend l'enregistreur phonique "Cockpit Voice Recorder", remonté par le robot Remora 6000.

Les enquêteurs, lancés dans des investigations hors normes depuis 23 mois (35 millions d'euros dépensés, un record pour la France), avaient déjà annoncé dimanche avoir repêché le module mémoire de la première boîte noire, dit Flight Data Recorder (FDR), l'enregistreur des paramètres du vol.

"Si on arrive à lire les deux enregistreurs, on arrivera à comprendre ce qui s'est passé", a commenté M. Troadec, directeur du BEA. Cela dépendra du phénomène de corrosion qui a pu endommager une partie des données rendant leur récupération et leur décryptage plus compliqués. Une lecture des données qui peut ainsi prendre de quelques jours à quelques semaines.

Pour respecter la continuité territoriale imposée par la justice française, la boîte noire va être récupérée par la Marine nationale. Elle transitera par Cayenne avant d'être convoyée à Paris par un avion français.

Les enquêteurs avaient localisé début avril le champ de débris de l'appareil à 3.900 mètres de profondeur, non loin de la dernière position connue de l'avion. Ils avaient lancé la semaine dernière l'ultime phase d'investigation.

A ce jour, l'accident reste inexpliqué. Les enquêteurs ont déterminé que la défaillance des sondes de vitesse de l'appareil, dites Pitot, du fabricant Thales, était l'une des causes de la tragédie. Mais ils estiment que ce dysfonctionnement (givrage à haute altitude) ne peut expliquer à lui seul le crash.

Les familles des victimes heureuses mais prudentes

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