FOOTBALL ; Jean-Pierre Escalettes :« Je ne lâcherai pas »

Publié le 10 Mars 2010

Critiqué par Rama Yade après France - Espagne, le président de FFF est déterminé à aller au bout de son mandat en 2012

Jean-Pierre Escalettes confirme son calendrier pour le remplacement de Domenech à la tête de l'équipe de France. (photo afp)
Jean-Pierre Escalettes confirme son calendrier pour le remplacement de Domenech à la tête de l'équipe de France. (photo afp)

« Sud Ouest ». Comment avez-vous accueilli les critiques de Rama Yade ?

Jean-Pierre Escalettes. Quand on rencontre des difficultés, et qu'on les assume, on attend du soutien de son ministère de tutelle. Et là, on nous critique. Le plus gênant, c'est quand elle dit qu'il va falloir revoir toute l'organisation. On est lucides, on a annoncé notre intention de tourner la page après la Coupe du monde en changeant de sélectionneur et en revoyant toute la structure autour de l'équipe de France. Mais on ne peut pas le faire maintenant.

N'était-ce pas un appel à démissionner ?

Plutôt une remise en question. Comme décideur lucide et conscient de nos lacunes, je ne me débine pas. Je suis prêt à continuer avec mon équipe pour rebâtir. C'est le message qu'on m'a passé samedi à l'assemblée générale de la Ligue du football amateur : « On t'a choisi comme président jusqu'en 2012, tu vas au bout ».

Ce soutien vous a regonflé ?

Comme les politiques, je tire ma légitimité des gens qui m'ont élu. Malgré les hauts et les bas, j'ai senti leur confiance. Ma mission est difficile, la situation n'est pas brillante je le reconnais, mais ce serait une trahison de m'arrêter là.

À aucun moment, vous n'avez songé à jeter l'éponge ?

Je ne suis plus tout jeune (74 ans), j'y ai pensé au début de mon deuxième mandat. Aujourd'hui, je me rends compte que j'ai eu raison de continuer : le travail n'est pas fini. Le capitaine ne lâche pas au milieu de la tempête !

Qu'est-ce qui vous a le plus inquiété dans la défaite contre l'Espagne ?

Le manque de révolte des joueurs. Une fois que les Espagnols ont mis leur patte sur le match, qu'ils ont marqué deux buts, on imaginait une deuxième mi-temps de feu de la part des Français. Ensuite, il faut reconnaître que l'Espagne était le pire adversaire pour une équipe à rebâtir. Mais le match était conclu depuis trois ans, depuis l'aller à Malaga.

Pensez-vous que les trois mois jusqu'à la Coupe du monde suffiront à reconstruire une équipe de France ?

Le souci numéro 1, c'est qu'il n'y a plus de matchs amicaux avant l'annonce de la liste des 23 pour l'Afrique du Sud (1). L'inquiétude est là. Que faire ? Je vais rencontrer Raymond Domenech pour en parler. Contre l'Espagne, les états de forme étaient trop disparates. Les trois semaines de préparation avant la Coupe du monde seront une période très critique.

Vous confirmez votre intention de nommer le successeur de Domenech avant la Coupe du monde ?

Je ne reviendrai pas dessus. Ce n'est pas mon choix, mais celui du calendrier. Le football ne s'arrête jamais. Après le 11 juillet (date de la finale de la Coupe du monde, NDLR), il y a le match de préparation en Norvège (le 1er août) et on entre dans les qualifications à l'Euro 2012 début septembre (le 3 ou 4) contre la Biélorussie. Gouverner c'est prévoir, les dates sont là.

Ne pensez-vous pas que cela puisse perturber les joueurs pendant la Coupe du monde ?

Franchement, non. La Coupe du monde est un événement formidable, ce sera la première pour certains, la dernière pour d'autres et ce sont tous des professionnels habitués à changer de club et d'entraîneur. Être bon en Afrique du Sud n'est pas l'objectif de Raymond Domenech mais de toute l'équipe.

Laurent Blanc fait-il toujours partie de la « short list » pour lui succéder ?

Là, on extrapole. La seule chose que j'ai dite, c'est que ce serait un sélectionneur français. À partir de là, on a établi une longue liste (sic) de 10 ou 12 noms, j'en ai déjà cité quelques-uns, d'entraîneurs d'expérience, souvent encore en fonction, en France, en Afrique, en Asie... Si je disais que l'entraîneur du champion de France en titre, champion du monde qui plus est, n'en fait pas partie, on se foutrait de ma gueule. Mais je n'ai jamais dit qu'il était le favori. Maintenant, je comprends son agacement, il a une mission avec Bordeaux, qu'on le laisse tranquille. .........

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Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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