Girondins Football : Fernando agent de voyage
Publié le 23 Janvier 2010
FOOTBALL. Titulaire dix fois sur onze, le Brésilien paraît indispensable en déplacement, pour sa solidité et son volume de jeu. Bonne nouvelle, il va prolonger son contrat
«Rassurez-vous, je ne finirai pas la saison en défense centrale ! » C'est sur cette boutade que Fernando Menegazzostade des Alpes mercredi soir, le sourire aux lèvres, heureux du travail accompli. La question de son poste aux Girondins peut se poser, si l'on constate que comme devant Marseille trois jours auparavant, il dut face à Grenoble quitta le reculer en cours de match.
Le replacement de l'ancien joueur de Sienne (28 ans, 3 buts en 27 matches cette saison) pourrait n'être que l'anecdote sans importance d'un match délicat, s'il ne témoignait d'une polyvalence infiniment précieuse. Si précieuse que Laurent Blanc, qui l'avait relégué à un rôle secondaire en début de saison, tient absolument à le garder, en dépit de ses envies d'escapade génoise. Toutes les offres venant d'Italie ont donc poliment été éconduites, ce qui permettra à Fernando, dont le contrat arrive à échéance en juin 2011, de signer la semaine prochaine une prolongation dont la durée reste à définir (1).
Horreur des terrains gelés
Le coach des Girondins s'est en réalité vite aperçu qu'il ne pouvait se passer de son milieu brésilien, surtout en déplacement où la solidité de son joueur dans les impacts et sa qualité dans le jeu de transition, en font un recours automatique. Même sur le terrain de la lanterne rouge. Condamné au banc à Sochaux, le Brésilien débuta en revanche les dix autres rencontres, alors qu'à domicile, il ne se trouva titulaire que devant Valenciennes et Lorient. Cela, alors qu'en Ligue des Champions, le Brésilien constitue un choix primordial.
Bien sûr, l'homme d'Anita Garibaldi irrite parfois son entraîneur, par les scories agaçantes de son jeu. Ce fut le cas à Grenoble où il éprouva des difficultés à s'exprimer. « C'était compliqué en première période », assure le Brésilien. « Sur le terrain gelé, j'avais beaucoup de mal. Je n'aime pas jouer sur le dur. »
Il explique aussi que Bordeaux fut surpris par l'étonnante vivacité grenobloise. « En première période, nous ne sommes pas parvenus à imposer notre jeu. Ces équipes mal classées livrent toujours des matches fantastiques face à Bordeaux. À la mi-temps, le coach nous a secoués. Il nous a aussi expliqués comment faire. Il nous a demandé de jouer plus simple, à une touche de balle. Il fallait aussi ajuster nos centres, trop imprécis jusque-là. En outre, nous avons pris connaissance des résultats sur les autres terrains. Nous nous sommes dit qu'il y avait quelque chose de superbe à réussir dans cette soirée. Et nous avons marqué trois buts. »
« Besoin de jouer »
Sur sa prestation personnelle, le milieu des Girondins en reconnaît les faiblesses, tout en estimant que ce n'est qu'une question de rythme. « J'ai besoin de beaucoup jouer », explique-t-il. « Au mois de décembre, par exemple, je me sentais vraiment bien. Mais c'est aussi parce que j'ai disputé les cinq derniers matches (Haïfa, Lyon, Montpellier, Lorient, Toulouse) en suivant. Je suis le seul à l'avoir fait. J'ai discuté avec Eric Bédouet : j'ai besoin de beaucoup jouer. Je ne suis jamais meilleur que lorsque j'enchaîne les matches. C'est mon bio-rythme qui est ainsi. »
C'est aussi pour cela que Laurent Blanc le fit reculer en cours de match : pour donner un peu de temps de jeu à Plasil, sans faire sortir le Brésilien. Fernando se réjouit en tout cas du programme qui attend son équipe. « Heureusement, avec les coupes, il y a beaucoup de matches à jouer. Il faut juste tout faire pour perdre le moins de points possibles dans cette période. Et puis, si nous devions êtres éliminés, nous jouerons des matches amicaux contre vous, les médias ! »
(1) Le président bordelais Jean-Louis Triaud a confirmé hier que des « discussions sont en cours pour une prolongation de contrat ».
Cela ne tiendrait qu'à Laurent Blanc, le mercato d'hiver n'existerait pas : « Un joker médical, ou un joueur supplémentaire suffirait, d'autant que peu de clubs ont les moyens, en janvier, de recruter. Cela profite aux plus riches qui peuvent changer leur équipe », a estimé l'entraîneur bordelais lors de son point-presse d'avant match, hier au Haillan.
Avec le non-départ de Fernando en Italie (lire notre édition d'hier), c'est donc la confirmation d'un hiver parfaitement calme sur le front des transferts aux Girondins - seul le jeune milieu Paul Lasne a été prêté à Châteauroux. ........................................................ lire la suite de l'article sur sudouest.com