Les chasseurs obtiennent une « dérogation à des fins scientifiques » pour le gibier d'eau

Auteur Florence Moreau

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Une délégation de la fédération nationale des chasseurs a été reçue ce matin à l'Elysée

Ce matin, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, accompagné de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a reçu pour la seconde fois en trois mois, une délégation de responsables de la chasse française  dont le président des chasseurs landais Roland Bareyre et celui du Gers Serge Castéran conduite par Bernard Baudin, président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC).

Une audience pour parler de la chasse en général et du gibier d'eau en particulier. « De façon très directe, dans une ambiance courtoise et détendue, le Président de la République a fait état de sa volonté d'accélérer le règlement des dossiers chasse, conformément aux engagements pris il y a trois mois », assure Thierry Coste, conseiller du président de la FNC.

« Il a assuré que la loi sur la simplification de la pratique de la chasse et celle réformant la législation sur les armes seraient votées avant la fin de la mandature ». Ce qui confirme la « semaine très chasse » à L'Elysée et au parlement, puisque un texte sur la simplification de la pratique de la chasse avec des amendements sur les dégâts de grand gibier doit être voté au sénat ce jeudi, tandis que la proposition de loi sur les armes doit être votée mercredi à l'assemblée nationale.

« Et pour que les dossiers déjà négociés avancent rapidement, un Conseil national de la Chasse et de la Faune Sauvage aura lieu dès demain », se félicite la FNC. Moratoires levés Concernant la chasse au gibier d'eau, , le Président a pris acte de l'arrêt du Conseil d'Etat concernant les oies, les limicoles et les canards, qui empêche toute possibilité de chasser en février.

L'arrêt du Conseil d'État qui a « fermé » la chasse à l'oie au 31 janvier, alors qu'elle était autorisée jusqu'au 10 février, a en effet mis le feu aux poudres dans les rangs des chasseurs. Dix petits jours, et ce loisir apprécié des pratiquants, encadré, mais controversé et critiqué, cristallise de nouveau les tensions.

La date de fermeture du 10 février avait été obtenue en 2010 lors de tables rondes, en accord avec la LPO et FNE, accusées aujourd'hui de « double langage ». En « contre-partie ? », le président de la République a néanmoins « annoncé que les moratoires sur le courlis et l'eider à duvet, pris sans validation scientifique, seront levés immédiatement.

Il en sera de même pour le vanneau huppé, dont la chasse pourra reprendre dès l'ouverture générale. « Et surtout », insiste Thierry Coste, « il a demandé au ministre de l'Ecologie de mettre en place immédiatement une dérogation à des fins scientifiques afin de prélever un quota de quelque 200 oies. Tout cela pour démarrer l'étude scientifique et lever les ambiguïtés sur la provenance des oies chassées en France, par rapport aux oies hollandaises qui sont massacrées et gazées par dizaines de milliers tous les ans en raison des dégâts agricoles qu'elles engendrent. Il y aura une analyse des oies afin de vérifier si elles sont de la même famille que les oies détruites en Hollande ».

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