Pasqua: retenez-moi ou je fais un malheur !
Publié le 28 Octobre 2009
Régis Soubrouillard - Marianne
Condamné à un an de prison ferme dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, Charles Pasqua a particulièrement ciblé ses attaques contre Jacques Chirac, qui
était, selon lui, au courant de tout, menaçant, à mots couverts de rappeler quelques vérités premières à la Chiraquie. Et à la Sarkozie aussi.
Remonté et batailleur, Charles Pasqua, invité ce matin de Jean-Michel Aphatie après sa
condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire de l’Angolagate. Une sanction lourde et presque surprenante pour l’ancien ministre de l’Intérieur. Aussi sec, il a demandé « la levée du
secret défense » : «Le président de la République était au courant de l’affaire de ventes d’armes à l’Angola», a déclaré M. Pasqua: «le Premier ministre
était au courant, la plupart des ministres aussi (…) je crois que le moment est venu de mettre les choses au clair. Je demande au président de la République de lever le secret-défense sur
toutes les ventes d’armes, sur toutes ces opérations qui ont été réalisées à l’étranger afin que l’on sache s’il y a eu des retours de commissions en France et qui en a bénéficié», a-t-il
ajouté.
Charles Pasqua a manifestement choisi sa cible principale : l’ancien copain des combats politiques, période RPR, Jacques Chirac : « Mes ennuis judiciaires ont commencé quand j’ai envisagé, en 2000, de me présenter à la présidentielle de 2002 contre lui. Depuis, un certain nombre d’informations judiciaires ont été ouvertes contre moi, toujours par le même magistrat ». Les ventes d'armes vers l'Angola ont eu lieu entre 1993 et 1998, durant les septennats des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac. Edouard Balladur était alors Premier ministre.
Evoquant un procès politique, le sénateur des hauts de Seine a prévenu qu’il ne tomberait pas tout seul répétant encore : « A l’époque, tout le monde était au courant et je n’ai rien oublié du tout ».
Des mots qui résonnent à la fois comme un appel du pied au président de la République, seul capable de décider de la levée du secret défense, et un avertissement non seulement à Jacques Chirac mais aussi à Nicolas Sarkozy.
Car qui figure en bonne place parmi les ministres importants de l'époque qui, à en croire Pasqua, «la plupart était au courant»? Nicolas Sarkozy.
Il a servi successivement comme ministre du Budget, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication dans les gouvernements d'Edouard Balladur.
Pour Pasqua, la partie s’annonce serrée.
Source Marianne2.fr
Charles Pasqua a manifestement choisi sa cible principale : l’ancien copain des combats politiques, période RPR, Jacques Chirac : « Mes ennuis judiciaires ont commencé quand j’ai envisagé, en 2000, de me présenter à la présidentielle de 2002 contre lui. Depuis, un certain nombre d’informations judiciaires ont été ouvertes contre moi, toujours par le même magistrat ». Les ventes d'armes vers l'Angola ont eu lieu entre 1993 et 1998, durant les septennats des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac. Edouard Balladur était alors Premier ministre.
Evoquant un procès politique, le sénateur des hauts de Seine a prévenu qu’il ne tomberait pas tout seul répétant encore : « A l’époque, tout le monde était au courant et je n’ai rien oublié du tout ».
Des mots qui résonnent à la fois comme un appel du pied au président de la République, seul capable de décider de la levée du secret défense, et un avertissement non seulement à Jacques Chirac mais aussi à Nicolas Sarkozy.
Car qui figure en bonne place parmi les ministres importants de l'époque qui, à en croire Pasqua, «la plupart était au courant»? Nicolas Sarkozy.
Il a servi successivement comme ministre du Budget, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication dans les gouvernements d'Edouard Balladur.
Pour Pasqua, la partie s’annonce serrée.
Source Marianne2.fr