Régionales : pourquoi Ségolène Royal commence à s'inquiéter

Publié le 5 Novembre 2009

POITOU-CHARENTES. La présidente sortante de la Région aborde une campagne dont l'issue est loin d'être évidente

Depuis plus d'un mois, la présidente sortante est partout, sur tous les fronts du territoire picto-charentais, comme ici, au lycée Kyoto de Poitiers. (photo afp)
Depuis plus d'un mois, la présidente sortante est partout, sur tous les fronts du territoire picto-charentais, comme ici, au lycée Kyoto de Poitiers. (photo afp)

En politique, les choses évoluent vite. La réalité d'un jour n'est pas toujours celle du lendemain. Prenez le cas de Ségolène Royal, qui recevra aujourd'hui la presse à déjeuner. Voilà un mois, à tous ceux qui évoquaient avec elle les futures élections régionales, elle tenait un discours immuable. Du style, pour l'instant, on travaille, il sera bien temps de parler de ces histoires plus tard, le plus tard possible. Et de glisser : « Je suis la sortante. Plus la campagne sera courte, mieux ça vaudra. On partira courant janvier. »

Une attitude qui démontrait non pas de la suffisance - elle n'a jamais considéré qu'une élection pouvait être gagnée d'avance -, mais une bonne dose de confiance. Les bruits parvenant du camp d'en face allaient tous dans le même sens. à savoir que « la Région était imprenable ».

« Ceux qui imaginent une seconde que la droite puisse reprendre le fauteuil de Ségolène Royal sont de doux rêveurs », confiait alors un poids lourd de l'UMP en Poitou-Charentes, « tout simplement parce que le combat sera inégal. Il y aura d'un côté un candidat ou une candidate UMP certes prêt(e) à en découdre, mais qui devra affronter une femme venant de faire dix télés dans la semaine, sans compter la couverture de quelques newsmagazines et de journaux people. Impossible ! »

Un avis que, sans le dire, Ségolène Royal donnait le sentiment de partager, elle qui semblait se faire un plaisir d'affronter son vieux complice Henri de Richemont, actuel leader de l'opposition à la Région. Un candidat affaibli par la perte de son fauteuil de sénateur, l'an passé, en Charente, et que ses « amis » de l'UMP avaient élu « chef de file » pour les régionales à venir, ce qui leur évitait (on songe tant à Dominique Bussereau qu'à Jean-Pierre Raffarin) de devoir aller directement au charbon.

Sarkozy s'en mêle

Sauf à dire qu'à l'Élysée, celui qui s'occupe de tout a encore du temps pour suivre la préparation des régionales et ce, tout spécialement dans la région tenue par celle à laquelle il a été opposé lors de la dernière présidentielle. Et voilà comment, plus de force que de gré, Dominique Bussereau s'est retrouvé bombardé tête de liste puisque Sarkozy a rayé le mot « impossible » de son vocabulaire.

Ségolène Royal ne s'y est pas trompée : dès le lendemain de cette « nomination », elle est tombée à bras raccourcis sur le secrétaire d'État aux transports, désignant du doigt ce « sommet du cumulard ».  ....

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Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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