Mélenchon : "La France doit refuser d'appliquer ces recommandations et désobéir"

Publié le 29 Mai 2013

Mélenchon : "La France doit refuser d'appliquer ces recommandations et désobéir"

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Alors que la Commission européenne a demandé à la France de mettre en œuvre davantage de réformes structurelles, plusieurs responsables de gauche ont fustigé l'attitude de Bruxelles, ainsi que celle du gouvernement.

Jean-Luc Mélenchon a ainsi jugé que Bruxelles "exige que le gouvernement français passe tous les droits sociaux au broyeur libéral", notamment "le droit à la retraite". "La France doit refuser d'appliquer ces recommandations et désobéir", a-t-il protesté.

"Cela confirme ce qu'on avait vu venir, opine Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, après la caresse du report des deux ans, ce sont des recommandations particulièrement féroces que propose la Commission européenne. C'est une opération de chantage."

HOLLANDE, "C'EST DE LA COMMUNICATION"

Après les annonces européennes, François Hollande a assuré que la question des retraites ne doit pas être du ressort de l'Union européenne, soulignant que "la commission n'a pas à dicter ce que nous avons à faire", en matière de réformes structurelles.

"J'ai noté avec satisfaction que le président de la Republique a redit que la question des retraites serait traitée dans le cadre de la conférence sociale", s'est d'ailleurs réjoui Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, tout en critiquant le "conservatisme" de la Commission avec cette "politique qui aggrave les difficultés et la précarité et qui engendre un rejet de plus en plus fort des logiques européennes".

"LA COMMISSION ÉCRIT LA PARTITION, LES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS LA JOUENT"

Pour Emmanuel Maurel, vice-président de la région Ile-de-France, leader de l'aile gauche du PS, "la Commission veut que la France se livre à un exercice de vandalisme social". "On dit parfois que les commissaires sont des arbitres : ce ne sont en réalité ni plus ni moins que des hooligans, des casseurs", a-t-il lancé, affirmant que "ceux qui ont élu François Hollande attendent de nous qu'on sache préserver notre modèle social et nos services publics".

Lire nos explications : La France suit-elle les recommandations de Bruxelles ?

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a résumé la situation ainsi : "La Commission écrit la partition, les gouvernements européens la jouent. [...] En contre-partie du délai de deux ans accordé à la France, la Commission attend des décisions douloureuses et elle nous ressort des antiennes libérales sur les retraites", dit-il.

La réponse de Hollande ne trouve pas grâce à ses yeux. "C'est de la communication, à partir du moment ou les deux ans" de délai pour atteindre les déficits de 3 % "sont accordés avec des engagements de réforme, les thèmes sont déjà arrêtés", a-t-il souligné sur Europe 1.

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Vos réactions (4) Réagir

Laputa 29/05/2013 - 21h24

Jean-Luc Mélenchon, dès qu'on ne le voit plus et qu'on ne l'entend plus, on y pense plus.

Ph G 29/05/2013 - 21h20

Toujours aussi démagogue et irresponsable !

Claude DOUCET 29/05/2013 - 21h05

Voulons nous sauver notre régime universel de retraite sans qu'il ait besoin de contraindre notre pays et nos jeunes à s'endetter pour nous ? Acceptons une baise de nos retraites via un prélèvement proportionnel à leur montant. Le rendement de ce prélèvement alimentera un fonds divisé en deux parties : 1 réserve pour les futures retraites 2 financement de la dépendance. Aucun prélèvement sur les revenus des jeunes actifs ne doit être envisagée. Prélèvement de 3% du salaire brut dès 50 ans

Claude 29/05/2013 - 20h37

Il n'y a plus que Mélenchon pour s'intéresser à la France. Tous les autres sont à plat ventre devant les marchés et les extrémistes libéraux de Bruxelles.

Rédigé par jeanfrisousteroverblog

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