Paris : un "petit Poucet" béarnais partie civile dans la grande affaire Pérol

Publié le 3 Juillet 2015

AUDIO - Francis Andichou, retraité de Morlaàs, s'est constitué partie civile en qualité de sociétaire de la Banque populaire et de la Caisse d'épargne, les deux banques au cœur de l'affaire François Pérol.

Romain Bely

'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, François Pérol, risque deux ans de prison avec sursis, 30 000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer un mandat public. C'est en tout cas le sens des réquisitions du parquet financier tombées hier jeudi au terme d'une audience de dix jours à Paris.

L'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée est poursuivi pour prise illégale d'intérêts. La justice le soupçonne d'avoir piloté la fusion des banques Caisse d'épargne et Banque populaire en 2009 en sa qualité de fonctionnaire avant de prendre les rênes du groupe BPCE une fois démissionné du cabinet Sarkozy.

Dans ce procès très observé, les syndicats Sud et CGT de la BPCE ainsi qu'un ancien cadre de la Caisse d'épargne se sont constitués partie civile. Ils réclament 1 euro de préjudice moral. Une quatrième plainte plus étonnante avait été déposée dès le début de la procédure au printemps 2009.

Sur le même sujet : Guéant pointe Sarkozy dans l’affaire Pérol

Francis Andichou, professeur béarnais à la retraite de 69 ans, s'est également constitué partie civile, en sa qualité de sociétaire de la Banque populaire (depuis 1979) et de la Caisse d'épargne (pendant trente ans).

Le retraité estime que le contrat moral de ces banques mutualistes a reçu un sérieux coup de canif. "L'idée de départ qui avait séduit de nombreux enseignants, c'était de pouvoir prêter de l'argent aux plus pauvres", rappelle-t-il. "Je râle constamment contre les tricheurs en politique, explique le retraité. Là j'avais l'occasion de porter plainte plutôt que de râler dans mon coin."

Francis Andichou a suivi huit journées du procès dont celle qui a vu plaider son avocat, Me Henri Moura. "On était au cœur de l'Etat, c'était jouissif d'être à un endroit où l'on ne doit pas être", s'amuse le conseil palois.

Dernier à plaider à Paris, Henri Moura a parlé du "petit Poucet". Son client évoque plutôt "un petit pinson" que les autres acteurs du dossier ont regardé d'un œil interrogateur avant de l'accepter dans leur cour.

Client et avocat attendent le 24 septembre et le délibéré pour savoir s'ils obtiendront gain de cause. "Ce n'est pas une démarche partisane, insiste l'ancien talonneur de Morlaàs qui a retrouvé ses cours de gym et le café avec les copains. C'est un combat moral."

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Rédigé par Par Romain Bely

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A
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