L’austérité « nous conduit dans le mur »

Publié le 22 Avril 2013

Publié le 22/04/2013 à 06h00

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L’austérité « nous conduit dans le mur »

Le commissaire européen Louis Gallois a critiqué hier les mesures prises dans l’Union pour faire face à la crise.

Le commissaire général à l’investissement Louis Gallois a estimé hier que l’Europe était en train de prendre « conscience que l’addition des politiques d’austérité conduit dans le mur ». Interviewé lors du Grand rendez-vous Europe 1- « Aujourd’hui en France »-I-Télé, M. Gallois a indiqué qu’il y avait en Europe « une prise de conscience que l’addition des politiques d’austérité conduit dans le mur ». « On n’a pas suffisamment pris en compte l’impact sur la croissance de ces politiques d’austérité », a ajouté cet ancien patron d’EADS et de la SNCF, auteur à l’automne d’un rapport sur la compétitivité.

Récemment, le président François Hollande avait dû recadrer trois ministres, Arnaud Montebourg (Redressement productif), Cécile Duflot (Logement) et Benoît Hamon (Consommation) qui avaient demandé une inflexion de la politique économique et sociale. Dans un entretien au « Monde » le 9 avril, Arnaud Montebourg avait affirmé que « le sérieux budgétaire, s’il tue la croissance, n’est plus sérieux. Il est absurde et dangereux ». En réponse, le président avait déclaré qu’« aucun ministre ne peut remettre en cause la politique qui est conduite », réfutant le terme d’« austérité ».

Le commissaire du gouvernement affirme qu’il faut « donner une priorité très forte à la reconquête de la croissance, à la croissance de demain ». « Se fixer comme objectif de croissance 2 % par an, c’est un objectif qui est à la fois ambitieux et nécessaire », a-t-il affirmé.

La croissance en France « dépend de la compétitivité », mais « la France seule n’a pas les moyens de relancer sa propre croissance », a-t-il jugé. « Si elle fait de la relance de la demande, ça va être un déferlement d’importations ».

Il faut donc examiner comment relancer la croissance en Europe, selon M. Gallois. Il a cité trois axes : « desserrer les calendriers de retour aux équilibres », avoir « une politique plus accommodante de la Banque centrale européenne » et utiliser les « capacités de croissance » des pays en excédent, « essentiellement l’Allemagne ».

À propos du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), M. Gallois a assuré qu’il y avait « une montée en régime qui est forte » sur la demande des PME de bénéficier du dispositif de préfinancement, avec 460 millions d’euros en instruction sur un objectif de 2 milliards.

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Il faut aller beaucoup plus loin et mettre fin à cette europe ultralibérale qui fait le bonheur des banquiers et le malheur des peuples.

Rédigé par jeanfrisousteroverblog

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