Calviac-en-Périgord (24) : le premier glouton français est né

Publié le 13 Mai 2013

Publié le 13/05/2013 à 06h00 | Mise à jour : 13/05/2013 à 09h27
Auteur Thierry Dumas , Pour SudOuest.fr

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[VIDEOS] La venue au monde de ce petit animal, en janvier, n’avait pas été révélée. Il est désormais visible à la réserve zoologique

Sakhari a le triomphe modeste. Le pépère âgé de 15 ans - c’est vieux pour un glouton -, dont on doutait ouvertement de la capacité à se reproduire à nouveau, surveille du coin de l’œil les premiers pas de sa dernière progéniture, et pas la moindre.

Le 21 janvier, sa compagne de la réserve zoologique de Calviac-en-Périgord, Mette Marit, a donné le jour au premier bébé glouton né dans un parc zoologique français. Le directeur du site Emmanuel Mouton et sa chef animalière Mylène Sannier avaient choisi de couver ce secret jusqu’à ce que le petit sorte de sa tanière. Ce fut chose faite mardi dernier, sous le regard attendri et surpris des visiteurs. « Il y avait toujours un risque qu’il ne survive pas, durant les premières semaines. Et puis, comme il n’était de toute façon pas visible du public, on s’est dit qu’il valait mieux attendre pour communiquer sur cet heureux événement. »

Puisqu’un bonheur n’arrive jamais seul, la réserve zoologique de Calviac-en-Périgord (ouverte chaque jour de 10 à 19 heures) peut également se féliciter d’excellents chiffres. « On a enregistré une hausse de la fréquentation de près de 90 % pour les dix premiers jours de mai, révèle Emmanuel Mouton. Et ce, malgré la météo. » C’est un mystère que le directeur ne s’explique pas. Mais, « maintenant qu’on a communiqué sur la naissance du glouton, cela ne devrait pas s’arrêter… ».

Renseignements par téléphone 05 53 28 84 08 et sur le site Internet www.reserve-calviac.org.

Le prénom reste à choisir

Pour le moment, personne, sauf ses parents bien sûr, ne connaît le sexe du nouveau-né, qui pèse entre 3 et 4 kilos. Celui-ci sera dévoilé ce mardi lors de la visite du vétérinaire, le premier homme qui aura l’honneur de manipuler la bête à poils, carnivore rappelons-le. « Un glouton peut résister à un ours », précise Emmanuel Mouton, qui assure ne pas avoir encore d’idée de prénom.

D’ici à deux ans, lorsque le jeune glouton aura atteint sa taille adulte, il quittera le Périgord noir pour un autre parc puisque les gloutons de la réserve de Calviac appartiennent à un programme d’élevage européen coordonné depuis le zoo de Nordens Ark, en Suède. « Sakhari vient de là-bas. Quand j’ai annoncé la nouvelle à mes confrères suédois, ils étaient étonnés et ravis de voir qu’il avait encore réussi à se reproduire. » En revanche, Mette Marit, du nom de l’actuelle princesse de Norvège, arrivée en 2008 lors de l’ouverture de la réserve, découvre, elle, les joies de la maternité.

Le jour du tapir

Plus haut dans la forêt, le même bonheur illumine l’enclos des tapirs, où Francesca et Tinaco, qui s’étaient rencontrés en janvier 2012, ont eu un petit le 27 avril. C’est beaucoup moins historique que pour la famille glouton, mais ça fait toujours plaisir. Il s’agit d’un mâle de 10 kilos, qui ne s’échappe même pas devant la main de l’homme. Encore moins s’il s’agit de celle, bienveillante, d’Emmanuel : « Regardez, là, on dirait qu’il veut téter. Nous n’avons pas encore choisi son prénom, mais comme le tapir vient d’Amérique du Sud, on le choisira en lien avec ses origines. »

Pour huit ou neuf mois, son pelage est étonnamment zébré et tacheté de blanc afin de lui offrir un meilleur camouflage et faciliter sa défense contre les prédateurs. Emmanuel sourit. On ne lui apprendra pas que la nature fait vraiment bien les choses. « D’ailleurs, c’est drôle, il est né le 27 avril, lors de la Journée mondiale du tapir… »

Rédigé par jeanfrisousteroverblog

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