Hendaye cinq lecteurs ont questionné le nouveau maire Morceaux choisis

Publié le 19 Mars 2009

HENDAYE. Cinq lecteurs ont questionné le nouveau maire sur les sujets qui constituent le quotidien des Hendayais. Morceaux choisis


J'ai eu recours à la crèche, on m'a dit qu'il n'y avait pas de places, on m'a aussi demandé si j'étais d'Hendaye, je n'avais pas vraiment apprécié. Que pensez-vous faire pour augmenter le nombre de places ?


Jean-Baptiste Sallaberry. Le fait de demander si vous êtes d'Hendaye ne me choque pas. La priorité va aux gens de la commune, quelle que soit leur origine, y compris pour ceux venus « de l'autre côté ». Nous sommes conscients qu'il manque des crèches. Nous sommes revenus sur l'idée de nos prédécesseurs qui prévoyaient d'abattre une vieille ferme dans le projet Dogonchenia. Nous allons aménager là une crèche, un centre de loisirs. Les travaux devraient commencer début 2010, 15 ou 20 places seront ouvertes en 2011. Nous regardons aussi aux Joncaux.



N'est-il pas envisageable de lancer un plan d'urgence ?


Il faut du temps pour aboutir. Nous souhaitons ouvrir des crèches dans chaque nouveau quartier. Jusqu'à présent, tout a été fait pour l'immobilier. C'est bien beau mais cela oblige derrière à avoir des équipements. Nous en sommes là.


Monique Artigouha.

Il n'existe pas de médecin de garde du samedi 20 heures jusqu'au lundi matin. Cette expérience m'a contrainte à appeler le Samu qui a dépêché une ambulance. Y a-t-il moyen de faire quelque chose ?


Ce problème m'inquiète. J'ai provoqué une réunion voilà un mois et demi avec la Ddass et le directeur du Samu. Les médecins locaux en ont marre de répondre aux sollicitations de la police aux frontières à chaque fois qu'elle interpelle quelqu'un qui n'est pas en règle.

Je vais essayer de faire bouger les choses, il faut nous libérer de cette charge. Les médecins m'ont assuré qu'ils reprendraient ensuite un tour de garde. J'aimerais avoir réglé ce problème avant la fin de l'année.


M.A. L'accueil des personnes âgées dépendantes est un autre souci majeur...


Haizpean est plein comme un oeuf, cette maison est obsolète. Je ne crois pas raisonnable d'envisager une extension. L'hôpital marin a un projet, j'ai donné jusqu'à la fin du mois de mars. Si ça ne marche pas, nous avons une solution.

Nous ferons un peu moins de logement social à Doconchenia. Nous pouvons construire une maison de 53 lits, comme à l'heure actuelle, mais nous ferons la demande pour 80. Ce devrait être jouable.


Angela Mejias.

Je me fais la porte-parole des jeunes qui demandent un gastetxe et des milieux associatifs qui espèrent un pôle culturel.


Le projet gastetxe n'a pas avancé. J'ai dit aux jeunes ne pas y être hostile mais il y a certaines règles à respecter au niveau du fonctionnement. Je veux les rencontrer à nouveau.


Concernant le pôle culturel, nous avons lancé une étude sur les halles et les locaux des pompiers que nous voulons relier. Nous imaginons une salle festive, un espace d'exposition, des salles dédiées à la danse, des bureaux pour les associations. Ce serait un pôle maison des associations en plein centre-ville. Cela ne va pas se faire tout de suite, mais si nous finissions en 2013, je serai content.


Jean-François Ibargaray.

Pourquoi privilégiez-vous le changement des horodateurs en y consacrant 560 000 euros contre 76 000 euros au fonctionnement de la médiathèque ?


Il n'y avait plus de directeur à la médiathèque depuis trois ans. Une vraie directrice a été embauchée l'an dernier. La médiathèque compte 11 salariés. Oui, nous pensons au renouvellement des livres, cela va intervenir rapidement.


Quant aux horodateurs, on fait un bond dans la modernité. Certains fonctionneront à carte, notamment pour les Hendayais, qui profiteront ainsi de tarifs variables selon le lieu de stationnement. Ces équipements seront en place cet été.


J.-F. I. Dans votre programme, vous avez évoqué le développement durable avec l'aménagement de panneaux solaires sur les bâtiments publics. Où en est-on aujourd'hui ?


Dans ce qui sera construis maintenant, on va le prendre en compte, mais ça coûte très cher. Par contre il n'y a encore rien de prévu lors des travaux pour les écoles publics de  2009 , ce qui fait que nous n'avons pas encore de batiments autonomes en énergies .



Cela veut-il dire que la crise vous contraint à revoir vos ambitions à la baisse ?


C'est évident. Il y a des recettes en moins. La dotation de l'État (DGF) diminue de 190 000 euros alors que l'on enregistre une augmentation du nombre d'habitants. On constate une baisse de 250 000 euros de recettes des casinos, 400 000 euros de moins de droits de mutation, on ne peut donc pas tout faire. Heureusement, comme nous sommes une commune qui investit, nous allons toucher 1 million de plus du FCTVA. Nos prédécesseurs ont laissé des finances saines, on peut relancer l'investissement et l'emprunt, être ambitieux.


J.-F. I. Allez-vous aménager de nouveaux espaces verts et ou en est -on au sujet du chemin de la baie pour le quel vous avez eu une subvention de un million d'euros  ?


Non pas pour le moment , il n'y a rien de prévus .

Pour le chemin de la baie il faut obtenir toutes les autorisations nécessaires , avant de poursuivre car il s'agit de passerrelles au dessus de la bidassoa et nous ommes sur une zone protégée Natura 2000 .


On rajoute des espaces verts protégés (EVP). On ne veut plus démolir des maisons pour faire n'importe quel immeuble. Quand j'étais dans l'opposition, j'ai toujours râlé sur le fait qu'on ne faisait pas assez d'acquisition foncière. Aujourd'hui, les promoteurs ont tout raclé, il est difficile de se porter acquéreur. Cependant, mon intention est de redynamiser le centre-ville, pour que les jeunes puissent y habiter.


Pascal Destruhaut.

Comment avez-vous vécu cette première année de mandat ?


C'est très dur, il faut être costaud physiquement et moralement. La fonction génère beaucoup de stress, mais si c'était à refaire, je le referais. Je passe beaucoup d'heures au bureau, je ne suis pas encore assez dehors. Ce que j'apprends aussi, c'est à dire non. Ce n'est pas dans mon tempérament et les gens sont surpris de m'entendre dire non. Mais plus je vais et plus je retrouve de la sérénité. On a arrêté la gabegie immobilière. Lors du précédent mandat, j'avais l'impression d'appartenir à un Conseil municipal cupide. Là, je suis en pleine révision du Plan local d'urbanisme, ça prend du temps. Avant de prendre chaque décision, je réagis toujours avec le bon sens paysan.


Pa.

D. Comment envisagez-vous les cinq prochaines années ?


De gros dossiers sont sur la table, dont l'envasement de la baie de Txingudi. Il faut faire intervenir les institutions françaises et espagnoles. Je peux aussi vous dire que nous allons y voir plus clair sur Entrepuentes. Et je tiens à souligner les efforts entrepris en matière de logements sociaux et la création d'une agence immobilière sociale.

 

Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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