L'intersyndicale annonce une nouvelle rencontre le 30 mars
Publié le 20 Mars 2009
Sarkozy: le gouvernement «ajoutera» de nouvelles mesures «s’il le faut»
Ces nouvelles mesures pourraient être décidées «avant l'été». Le Président affirme aussi qu’il faut «mettre en oeuvre sans délai les mesures annoncées» contre la crise.
14h30. Sarkozy : "mettre en oeuvre sans délai les mesures annoncées". "Il faut mettre en oeuvre sans délai les mesures annoncées" pour lutter contre la
crise, a affirmé le président français, lors d'ne conférence de presse à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. M. Sarkozy a également affirmé qu'il fallait faire "davantage" en
matière de réindustrialisation.
Selon lui, il faudra être "beaucoup plus offensif dans des entreprises qui n'ont pas d'avenir", afin de "réindustrialiser les bassins" dans lesquels elles sont implantées. Le chef de l'Etat a
également assuré, à propos des mesures anti-crise, que le gouvernement les "évaluera, complètera, modifiera, ajoutera s'il le faut" d'autres mesures, ceci "avant l'été".
13h00. Les huit syndicats (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, Solidaires, FSU, CFTC et Unsa) ont convenu de rechercher les modalités les plus adaptées pour donner
encore plus d'efficacité aux prochaines mobilisations", affirme une déclaration lue à l'issue de la réunion. Les syndicats ont mis "notamment en débat l'étape importante que constitue le
1er mai" et "se retrouveront le 30 mars pour décider" des suites de la mobilisation, ajoute la déclaration.
11h20. Pour Bayrou, la situation peut se dégrader profondément. Le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou a jugé sur RMC que "la situation peut se dégrader profondément entre les Français et le pouvoir", estimant que la réponse du gouvernement à la mobilisation sociale record de jeudi "est insuffisante".
11h15. Près de 9 millions de téléspectateurs pour François Fillon jeudi sur TF1. Le Premier ministre invité du journal télévisé de TF1 après la journée de
mobilisation sociale, a réuni 8,9 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 35,6%, selon des chiffres de Médiamétrie publiés par la chaîne.
Selon la CGT qui se livre à des comptages dans chaque ville, les manifestants étaient 170.000 à défiler hier dans les rues d’Aquitaine pour l’emploi et le pouvoir d’achat. Ils étaient, selon la même source, 150.000 le 29 janvier dernier. En Poitou-Charentes, le nombre des manifestants serait même passé de 80.000 à 100.000.
Ces chiffres sont à rapprocher des 3 millions de manifestants que la CGT a dénombré hier dans toute la France, au fil des quelque 229 cortèges qui ont défilé dans
l’ensemble des ville du pays et qui permettent aux dirigeants syndicaux d’afficher une réelle satisfaction, même si les chiffres de la police qui a compté seulement 1,2 million de manifestants
sont beaucoup plus modestes.
Dans les villes de la région, on comptait, à Bordeaux, 100.000 manifestants (selon les organisations syndicales) et 36.000 selon la préfecture. A Pau, 30.000 de source syndicale et
14.000 selon la police, à Bayonne, respectivement 15.000 et 8000. Angoulême s’était mobilisé aussi fortement, avec respectivement 30.000 manifestants selon la CGT, de même que La
Rochelle où elle en a compté 15.000, soit 3000 de plus que le 29 janvier.
Rochefort a rassemblé également 2500 manifestants, autant qu’à Cognac, et Saintes, 5000. En Aquitaine, Périgueux aurait accueilli 9000
manifestants selon les syndicats, soit au moins 7000 selon d’autres sources, Agen 5000 et Marmande 2400 selon la CGT. Mont de Marsan a réuni 7000 manifestants, soit
beaucoup plus que lors de la manifestation du 29 janvier qui venait cinq jours après la tempête Klaus.
Les dirigeants syndicaux ont perçu les bienfaits pour eux de l’unité syndicale qui s’est révélée finalement beaucoup plus mobilisatrice que la compétition et la concurrence.
Jean-Pierre Feyssaguet, secrétaire départemental de la CFE-CGC en Gironde commentait ainsi : « C'était une belle journée, le temps était avec les manifestants. On va voir ce qu’on fait ensuite.
S’il n’y a pas d’écoute, nous n’allons pas en rester là!»
Dès vendredi, les 8 grandes confédérations vont se rencontrer à Paris pour décider de la suite à donner au mouvement pour battre le fer pendant qu’il est chaud. Une réunion aura lieu sans tarder
à Bordeaux dès mardi prochain pour en assurer la déclinaison régionale.
22h24 : Les policiers ont interpellé environ 300 personnes lors de la dispersion de la manifestation parisienne place de la Nation jeudi soir a indiqué la préfecture de police (PP) à l'AFP.
49 d'entre elles ont fait l'objet d'une procédure judiciaire tandis que les autres étaient laissées libres après des procédures de vérification d'identité.
20h30 : Le Premier ministre François Fillon a de nouveau exclu jeudi soir sur TF1 un "nouveau plan de relance" de l'économie même si les Français ont exprimé "une inquiétude très légitime" lors de la journée de mobilisation.
18h51 : 175.000 manifestants ont défilé aujourd'hui en Aquitaine.
18h28 : Le nombre de manifestants dans les 229 cortèges de protestation organisés jeudi à l'appel de tous les syndicats a atteint 3 millions dans toute la
France, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la CGT, ce qui égale les pics de mobilisation anti-CPE de 2006.
Les autorités policières n'étaient pas en mesure de fournir une estimation de manifestants sur l'ensemble du territoire.
La mobilisation de jeudi dépasse celle de la précédente journée d'action unitaire, le 29 janvier, où entre un million (police) et 2,5 millions (syndicats) étaient descendues dans les rues.
Pau. Réunis hier en assemblée générale, les étudiants de l'université de Pau et des Pays de l'Adour, ont reconduit le blocage jusqu'à mardi, date de la prochaine AG. Sur les 1128 votants, 637 ont voté pour la poursuite du blocage, 454 contre, pour 37 abstentions.
Le point dans la région à 17h20. Pour cette grande journée d’action intersyndicale, le temps était lui-même de la partie et le soleil a aidé les manifestants à se montrer dans les rues du Sud-Ouest.
La CGT en a même compté 100 000 à Bordeaux, 32.000 à Pau, 15.000 à Bayonne, 10.000 à La Rochelle, 8000 à Périgueux, 7000 à Mont-de-Marsan, et 7000 à Auch.
Selon les observateurs, les chiffres étaient un peu moindres, mais au moins aussi importants que le 29 janvier dernier. A Mont de Marsan, les manifestants étaient
au contraire beaucoup plus nombreux, puisque le 29 janvier dernier était juste à quelques jours de la tempête Klaus qui avait frappé les Landes, le samedi 24.
( source sud -ouest .com et libération.fr )