Brown et Cameron demandent pardon au peuple britannique

Le Premier ministre britannique et son rival conservateur se sont excusés pour le scandale des notes de frais, qui défraie actuellement la chronique outre-Manche. Gordon Brown éclaboussé par le scandale des notes de frais

Source Liberation.fr

Gordon Brown est pris dans le scandale des notes de frais (REUTERS)

Le grand déballage continue au Royaume-Uni. Le scandale des notes de frais touche cette fois des membres de l'opposition conservatrice. Selon les dernières révélations du Daily Telegraph, l'ancien porte-parole à la Défense des conservateurs Michael Ancram, qui possède trois propriétés d'une valeur estimée à 8 millions de livres (8,9 millions d'euros), a réclamé 98 livres (109 euros) pour la réparation du système de chauffage de sa piscine. Un autre de ses collègues, James Arbuthnot, président de la commission parlementaire en charge des questions de Défense, a obtenu le remboursement de 1.471 livres (1.638 euros) de frais de jardinage et de piscine. Les deux compères se sont engagés à rembourser l'argent perçu pour l'entretien de leurs bassins.

David Cameron, chef des Tories et favori des sondages pour devenir le prochain Premier ministre, a laissé entendre que les parlementaires concernés pourraient être exclus du parti. Cameron s'est également laissé aller à un mea culpa sur la BBC. «Il ne suffit pas de dire qu'on a respecté les règles, nous devons tous reconnaître que nous sommes désolés pour ce qui s'est passé et que cela doit changer», a-t-il plaidé lundi sur la chaîne publique (extrait vidéo).

Gordon Brown, l'actuel locataire du 10 Downing Street, a lui aussi présenté de rares excuses, «au nom de tous les partis». «Je voudrais présenter des excuses au nom du personnel politique, au nom de tous les partis pour ce qui s'est passé ces derniers jours», a déclaré le Premier ministre devant des infirmières à Harrogate (nord de l'Angleterre). Avant de rappeler que les gens qui épousent la politique «le font pour servir l'intérêt général, et non leur propre intérêt».

Reste à savoir si cette mise au point suffira à redonner confiance aux électeurs britanniques, appelés à voter pour les législatives en juin 2010 – à moins que des élections anticipées ne soient convoquées d'ici là.