Berlusconi et les escort-girls

Publié le 19 Juin 2009

Berlusconi et les escort-girls

Après le «Noemigate», une enquête sur des accusations d'«incitation à la prostitution» pourrait être ouverte. En cause, les soirées tarifées du chef du gouvernement italien.

 

Source Libération.fr

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le 3 juin 2009 à Rome

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le 3 juin 2009 à Rome (© AFP Tiziana Fabi)

Il ne s'en sort plus. Après le scandale «Noemi», Silvio Berlusconi est au coeur d'une nouvelle affaire judiciaire. En toile de fond, le goût du chef du gouvernement italien pour les fêtes et les jeunes femmes. Selon la presse italienne, le parquet de Bari pourrait enquêter sur des accusations d'«incitation à la prostitution».

L'affaire concerne au départ deux chefs d'entreprise, les frères Tarantini, soupçonnés de corruption pour obtenir des marchés. Mais les écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête laissent aussi supposer que des jeunes femmes auraient été payées pour passer la nuit en compagnie du chef du gouvernement, comme l'explique La Stampa.

Articles «orduriers»

Giampaolo Tarantini, qui connaît Silvio Berlusconi, aurait proposé de l'argent à des escort-girls pour passer la nuit dans deux résidences du chef du gouvernement, à Rome et en Sardaigne. Une de ces jeunes femmes, Patrizia D'Addaria, confie au Corriere della Sera s'être rendue à deux reprises au domicile de Silvio Berlusconi à Rome contre la promesse d'être payée 2.000 euros à chaque fois. Elle affirme avoir enregistré ses conversations avec le Cavaliere et avoir remis ces enregistrements aux magistrats chargés de l'enquête, selon la presse.

Si Berlusconi a qualifié ces articles d'«orduriers», son avocat a lui adopté une ligne de défense plus surprenante: «Imaginer que Berlusconi paye une femme 2.000 euros pour qu'elle sorte avec lui me semble exagéré. Je pense qu'il pourrait avoir beaucoup de femmes, et gratuitement».

Dans cette interview au Corriere, Niccolo Ghedini estime également que «l'enquête de Bari ne concerne pas le chef du gouvernement. Si je veux faire bonne impression à Silvio Berlusconi et si je me présente chez lui avec une belle accompagnatrice que j'ai payée, il ne peut pas le savoir». Et de conclure, fort logiquement: «Et si une de ces femmes devait avoir un rapport avec lui, il continuerait à l'ignorer et ne peut donc être impliqué ni juridiquement, ni moralement».

Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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