Le tweet de Trierweiler contre Royal : l'acte d'une femme jalouse ?

Publié le 12 Juin 2012

Publié le 12/06/2012 à 17h04 | Mise à jour : 12/06/2012 à 18h42
Auteur Jefferson Desport,Pour Sudouest.fr
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Le tweet de Trierweiler contre Royal : l'acte d'une femme jalouse ?

En un tweet, Valérie Trierweiler s'est offert un mélange des genres explosifs où la politique se mêle à toute la vie amoureuse de François Hollande. Un classique décrypté par un psychanalyste

Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, soutient Olivier Falorni, l'opposant à Ségolène Royal. Et ce alors que le chef de l'Etat a pris position pour la mère de ses enfants

La déflagration retombée reste une question : qu’est-ce qui a pu pousser Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, a lancer une telle "bombe médiatique" ce mardi ? L'expression étant tout sauf disproportionnée dans la mesure où, par ce tweet désormais connu de tous, elle n’a pas fait qu’encourager Olivier Falorni, le dissident socialiste adversaire désigné de Ségolène Royal aux législatives de La Rochelle.

En réalité, elle s’est offert-là un mélange des genres aussi inédit qu’explosif dépassant de loin le seul cadre des piquantes affaires rochelaises. En effet, en 137 caractères seulement, celle qui est encore journaliste à Paris Match avec un bureau à l’Elysée a réussi le tour de force de mettre en relief sa vie de couple, de faire une entrée fracassante dans les affaires internes du PS et, plus ennuyeux encore, de prendre l’exact contre pied du chef de l’Etat. Lequel, pour ces législatives en Charente-Maritime, a décidé de soutenir Ségolène Royal, la mère de ses enfants, contre Olivier Falorni.

 

Dès lors, sachant très bien que son message ferait l’effet d’un missile, surtout en le postant le jour de la venue de Martine Aubry à La Rochelle, et qu’il mettrait clairement François Hollande dans l’embarras, sur quelle base a-t-elle agi ? S’il est difficile de déceler une motivation évidente, il est une explication qui a aussitôt refait surface : celle de sa jalousie présumée envers Ségolène Royal. En clair, Valérie Trierweiler n'aurait-elle tout simplement pas supporté que son compagnon apporte son soutien public à son-ex en difficulté à La Rochelle?

Si cette question peu sembler à peine croyable, ce sujet de la jalousie n'a, lui, rien d'une vue de l'esprit. De nombreux médias ont déjà évoqué les relations difficiles qu’entretiennent celles que l’hebdomadaire Elle a appelé La première dame – Valérie Trierweiler donc - et la première femme – Ségolène Royal.

Or comme l’a indiqué à Sudouest.fr, le docteur Nasio, psychanalyste à Paris et auteur de nombreux ouvrages (1), "la jalousie concerne toujours trois personnes". Au contraire de la rivalité qui ne joue qu’à deux. Le message de Valérie Trierweiler ne pouvant s’envisager et s’expliquer sans François Hollande, c’est bien le chef de l’Etat qui se trouve au sommet de ce triangle affectif et amoureux. 

Pour le docteur Nasio, qui s’est refusé à citer les trois protagonistes de cette affaire, ce geste de Valérie Trierweiler s’inscrit dans un schéma relationnel connu.  Celui d'un homme qui refait sa vie. "C’est une situation très classique aujourd’hui car beaucoup d’hommes sont séparés de leur femme et trouvent une nouvelle compagne. Et celle-ci a toujours du mal vis-à-vis de la première femme. C’est une situation qui se reproduit fréquemment. On est-là dans la logique inexorable de la jalousie de la seconde femme vis-à-vis de la première".

Mais comme le rappelle le docteur Nasio: "La jalousie est un sentiment inhérent à l’amour. La jalousie, c’est un sentiment désagréable qui est provoqué par le fait que l’homme que j’aime aime une autre personne. C’est une situation dans laquelle une personne voudrait l’exclusivité absolue de l’amour de l’autre. »

Et peu importe que l'homme, qui se trouve au coeur d'un tel conflit, ait quitté sa première femme pour une autre. Précisément le cas de François Hollande. En effet, à en croire le docteur Nasio, ce geste n'est pas suffisant: "Un homme quitte une femme certes, mais il ne se sépare pas ni de ses enfants ni de toute son histoire. La nouvelle compagne le sait. Elle sait que cet homme garde des attachements même si ce n’est pas de l’amour. Pour nous les psys, c’est un classique de voir toujours la deuxième femme être jalouse de la première, même s’il ne se passe plus rien. Le seul fait que cette femme ait existé, ça gêne." Une dernière remarque qui vient éclairer d'une autre lumière ce texto que Valérie Trierweiler avait envoyé à une journaliste de Paris Match dans lequel elle lui faisait remarquer que Thomas Hollande était le fils de "l'ex-couple Royal-Hollande".

La jalousie est un sentiment d'autant plus déroutant - et Ségolène Royal sera heureuse de l'apprendre... - que, selon le docteur Nasio, elle ne concerne pratiquement jamais la première femme. « Autant la seconde femme d'un homme est souvent jalouse de la première, dit-il, autant le plus souvent la première femme reste plutôt indifférente ou tout au moins condescendante vis-à-vis de la deuxième femme. »

François Hollande étant condamné à composer avec ces deux femmes, quelles solutions a-t-il? Pour le docteur Nasio, une seule: il faut que l'homme se montre "rassurant". "La jalousie, c’est un sentiment d’incertitude, d’angoisse, de doute sur le couple."

.....lire et voir l'article sur sudouest.fr

(1) Comment agir avec un adolescent avec en crise ? (édition Payot)

Ségolène Royal · François Hollande · Elections Législatives · La Rochelle
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Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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