Pour M. Sarkozy, l'épidémie de grippe A a été "bien gérée"

Publié le 12 Janvier 2010

Tout a été bien géré". En visite au nouvel hôpital de Perpignan, pour présenter ses vœux aux personnels de santé, Nicolas Sarkozy devait défendre, mardi 12 janvier à la mi-journée, la gestion gouvernementale de l'épidémie de grippe A (H1N1) aux côtés de la ministre de la santé, Roselyne Bachelot.

Cette dernière devait être auditionnée dans la soirée par la commission des affaires sociales de l'Assemblée. Il lui est reproché d'avoir mis en place un dispositif disproportionné.

Pour le président de la République, "le gouvernement a pris les bonnes décisions et n'en a pas trop fait", selon le texte de son discours. "Les commentateurs, certains responsables politiques, ont reproché tout et son contraire au gouvernement. Mais celui-ci a tenu le cap et fait ce qu'il fallait faire pour protéger la population."

L'exécutif habille désormais la campagne de vaccination confiée aux préfectures en une répétition grandeur nature d'une catastrophe majeure. "Nous devons nous préparer à la survenue de risques sanitaires insoupçonnés. L'épidémie de grippe A (H1N1) nous aura permis de développer nos capacités d'adaptation à des crises d'un type nouveau", affirme-t-il.

"NOUVEAU MODÈLE DE SOINS DE PREMIER RECOURS"

Le chef de l'Etat s'adresse aussi aux médecins libéraux, écartés, jusqu'à ce mardi, de la campagne de vaccination. "Ils ont pu se sentir oubliés", concède M. Sarkozy, notant que "l'exercice libéral a perdu de son attractivité". Sur dix inscriptions nouvelles à l'ordre des médecins, une seule a lieu en libéral.

M. Sarkozy devrait donc confier au président du Conseil national de l'ordre des médecins, Michel Legman, une mission pour "inventer un nouveau modèle de soins de premier recours". Il devra faire des propositions fin mars.

A cet effet, M. Sarkozy insiste sur la nécessaire "coopération" des médecins avec les autres professionnels de santé. "Il faut accepter l'idée que les soins de premiers recours sont dispensés majoritairement mais pas exclusivement par les médecins généralistes", explique le président, en citant les pharmaciens d'officine libérale et les infirmières libérales. "Les médecins généralistes ont intérêt à partager le premier recours avec ces autres professions et à se recentrer sur des consultations de cas plus difficiles. C'est à cette condition que leur métier trouvera sa juste valorisation."

Le président insiste aussi sur la revalorisation du métier d'infirmière. Leur rôle "éminent" sera consacré par la réforme de leur diplôme qui sera une licence pour les promotions sortant en 2012. Les infirmières en fonction pourront passer en catégorie A et auront "à terme, 2 000 euros nets en plus par an". L'effort budgétaire serait supérieur à 500 millions d'euros.

Alors que la grogne monte parmi les médecins hospitaliers et notamment à l'AP-HP où 1 000 postes pourraient être supprimés en 2010, M. Sarkozy estime que "la performance n'est pas un gros mot" à l'hôpital. Il devrait demander que les décrets d'application de la loi Hôpital, patients, santé, territoire, adoptée en jullet 2009 soient publiés avant juillet 2010, en rappelant l'objectif que "les déficits des hôpitaux soient ramenés à zéro d'ici 2012".

Il devrait annoncer que la conférence sur les déficits publics se tiendra le 21 janvier. La croissance des dépenses de l'assurance-maladie est fixée à 3 % en 2010.


Auteur Arnaud Leparmentier

Rédigé par jeanfrisouster

Publié dans #citoyens d'europe

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