En Gironde, Hollande confirme la LGV : "C'est l'avenir"

Publié le 11 Janvier 2013

Publié le 10/01/2013 à 18h36 | Mise à jour : 10/01/2013 à 19h21
Auteur Jefferson Desport,  pour Sudouest.fr

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Le chef de l'Etat a confirmé à Latresne que la LGV verrait bien le jour. Entre Tours et Bordeaux, mais aussi après. "Ça passera parce que ça doit passer"

François Hollande en visite des ateliers de l'Aerocampus à Latresne
François Hollande en visite des ateliers de l'Aerocampus à Latresne (Guillaume Bonnaud)

De l'aéronautique au rail, il n'y a donc qu'un pas. Et François Hollande, en déplacement ce jeudi en Gironde, l'a franchi sans encombre. En effet, c'est sur le site d'Aérocampus, ce fleuron de la formation aéronautique situé à Latresne, où il a achevé cette journée placée sous le signe des investissements d'avenir, que le président de la République a confirmé son engagement en faveur d'un des projets phares de la région - et l'un des plus décriés - : la LGV.

Sur ce dossier particulièrement sensible au sud des Landes et dans le Pays basque, le chef de l'Etat a été clair : "En Aquitaine, il y a les 250 km de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et puis même la suite, même si je sais qu'il y a quelques endroits où c'est toujours difficile, mais ça passera parce que ça doit passer. C'est l'avenir." Une dernière remarque qui lui a valu quelques applaudissements.

 

Entouré de Denis Guignot, le président d'Aérocampus, et d'Alain Rousset, le président du Conseil régional, François Hollande ne s'est toutefois pas cantonné aux seuls trains. S'il a reconnu ne pas avoir "tout compris" lors de la visite du laboratoire de chimie des polymères organiques à Talence, il a indiqué - comme prévu - qu'il soutiendrait la création ici, à Latresne, d'un lycée professionnel franco-allemand.

Une première européenne qui, surtout, appelle d'autres investissements. A commencer par une remise à plat de cette politique et plus précisément du choix des projets. François Hollande l'a dit :" l'Etat ne connait pas suffisamment ses propres investissements et n'établit pas une hiérarchie suffisante entre les projets."Une mission qui est désormais dévolue au Commissariat général à l'investissement. Et ce pour une raison simple : "nous ne pouvons pas manipuler les deniers publics pour annoncer des investissements si nous n'avons pas la ressource nécessaire." "Il faut toujours se méfier de ces incantations à coups de milliards", ajoute-t-il.

Pour remédier à ce flou, François Hollande a plaidé pour une méthode claire et pragmatique. Laquelle passera par ce qu'on appelle les partenariats publics-privés. "Ils sont soit encensés soit décriés, c'est une tradition française, gardons-nous de ces à priori", prévient-il en prenant comme exemple la réalisation du viaduc du Millau: "Quand une concession de service public permet de le réaliser en trois ans au lieu quinze sans un euro d'argent public, pourquoi nous en priver?"

Parallèlement à la mise en place de cette mécanique, le chef de l'Etat a ciblé cinq grands domaines prioritaires. Le logement. Avec un impératif, accélérer le temps de réalisation de ces habitations. Pour se faire, François Hollande s'est engagé à ce que les terrains publics seront cédés gratuitement aux collectivités qui voudront construire des logements sociaux. Viennent ensuite, l'innovation thermique, le développement numérique, l'aéronautique et les transports, donc. Sur ce dernier point, il a confirmé vouloir moderniser le réseau ferroviaire "d'au moins mille kilomètres par an".  

Enfin, François Hollande a pris un dernier engagement concernant les collectivités locales. Bien conscient qu'elles jouent un rôle essentiel dans la réalisation de ces projets, il a indiqué avoir demandé à la Caisse des Dépôts de débloquer 20 milliards d'euros pour les accompagner. Une manne qui devra aussi irriguer les hôpitaux. C'est ce qu'on appelle un train de mesures...

François Hollande     lire l'article sur sudouest.fr · Alain Rousset · LGV
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Vos commentaires 24
 
richelieu17
10/01/2013, à 21h28 Alertez
vive la france
 
 
yenaqui?
10/01/2013, à 21h21 Alertez
Je voudrais Hollande....,Le pére ? Pioche .
 
 
gromec
10/01/2013, à 21h08 Alertez
Le parti socialiste serait-il un parti public privé
 
 
avrel
10/01/2013, à 20h52 Alertez
Exproprier des gens de leur maison, couper en deux les champs des agriculteurs, polluer et détruire des sites protégés par l'Unesco etc. Tout ca pour gagner 1h à peine sur un trajet de 3h20 c'est l'avenir. Bravo. Merci la SNCF mais quel fric ça représente pour vous...
 
 
buli
10/01/2013, à 20h48 Alertez
Son équipe ferait de mieux de faire accélérer les modernisations du réseau ferroviaire actuel. Et ils pourraient par là même se faire de la pub.
 
 
buli
10/01/2013, à 20h46 Alertez
Il est vrai qu'avec Mme Royal, le projet aurait été au trois quart achevé.
 
 
Scruntch
10/01/2013, à 20h39 Alertez
Dans la pure continuité du gouvernement précédent, vivent les PPP !! les bénefs au privé et les déficits pour la collectivité (nous)
 
 
tonula
10/01/2013, à 20h37 Alertez
Alors, les bordelais, contents d'avoir vu votre "idole", votre champion des bonnes phrases sans rien derrière? Le spécialiste des beaux discours mais pas des actions ni de la gestion? Ils devaient être tous au taquet les élus de la région! Il a parlé d'emploi! J'espère que mme la maire de Eysines y était! Son service pour l'emploi des +26ans est au abonnés absents !!!!!! Peut-être aura -t-elle une illumination?
 
 
Nouveau Bordelais
10/01/2013, à 20h32 Alertez

@philou17/Bernard Larburu : je suis sur que quand Napoléon a fait planter les milliers de pins dans les Landes au XIXeme, certains comme vous parlaient de paysage défiguré regrettant de ne plus pouvoir contempler l'étendue des marais.....

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Publié dans #citoyens d'europe

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